Eolenmer Observatoire

façades

Façades

Principes de choix

 

Le programme vise moins une analyse comparée de sites éoliens, ceux-ci relevant de logiques différentes (type de technologie, d’appel d’offre, d’espace maritime, d’usages de la mer…), qu’une enquête sur les effets des sites éoliens sur les milieux, les usages et les territoires, et la façon dont ces derniers peuvent informer les projets éoliens en retour. La plus-value du programme est de documenter des trajectoires d’évolution des sites et d’apprendre le plus largement possible sur les questions qu’elles soulèvent. Cette approche permettra de documenter l’émergence de ‘cultures de l’éolien en mer’, dont on peut penser qu’elles ne préexistent pas à l’arrivée de l’éolien en mer. Ces “cultures” seront décrites et analysées chemin faisant, à partir du suivi des recompositions que suscitent le déploiement des parcs éoliens en lien avec différents enjeux (économie, paysage, biodiversité, etc.). L’analyse de ces “cultures” et de leurs effets aurait vocation à être re-partagée avec les différentes parties prenantes.

En ce sens, le choix des sites est guidé par l’ambition de couvrir des situations volontairement hétérogènes. Les critères de choix envisagés sont :

Choisir des sites avec différents types d’éoliennes (posés, flottantes), dans différents environnements marins (Manche, Atlantique, Méditerranée), suscitant différents enjeux d’implantation et d’interactions avec le milieu marin.

Choisir des sites relevant de différents appels d’offre (AO1, AO2 …) afin d’apprécier l’incidence des agendas politiques sur les EMR, des cultures administratives en émergence (planification marine stratégique), de la place accordée au débat public. À noter à partir de la loi ESSOC de 2018, le recours à la Commission nationale du débat public (CNDP) pour instaurer un débat sur la localisation des sites avant le choix d’un lauréat, et l’attribution de permis enveloppe.

Choisir des sites relevant de différentes logiques d’intégration spatiale (articulation terre/mer ou non, modalités d’intégration à l’espace régional, interactions entre sites à l’échelle d’une façade maritime).

Choisir des sites qui présentent du fait de leur histoire, de leurs usages, de leurs caractéristiques, des dominantes d’analyse (biodiversité, usages de pêche, tourisme…).

Choisir des sites à différents stades d’avancement (études préalables, travaux, mise en œuvre …) pour étudier de potentiels effets d’apprentissage d’un site à un autre ou de mise au point d’outils de régulation publique.

Six sites éoliens et un espace démonstrateur